Une fois de trop
Il a posé ses mains,
Il a osé l’impensable, pas beau,
Sans penser à tes lendemains.
Une fois de trop
Il s’est approché,
Beaucoup trop près, cet idiot !
Alors que tu ne souhaitais que t’échapper.
Une fois de trop
Il a commis l’innommable,
Il a été cet extrême facho,
Qui se cachait dans son abominable.
A 5 ans la lumière s’est éteinte,
Une partie de toi est morte, estropiée,
S’enfuyant dans ton inconscient, défunte,
Juste pour gagner du temps, et survivre, chaque année.
A 5 ans,
Tes joies d’enfants se sont ternies,
Et un beau jour elles ont resurgi,
Sans que tu ne comprennes, inlassablement.
Tout explose à l’intérieur,
Un passage initiatique se propose, avec lenteur,
Laissant échapper une telle violence,
A l’aune de ce qu’a été ta souffrance.
Les années, tu les traverses,
Tu mets peu à peu les mots,
Tu revisites, par bribes, tes maux,
Emporté par des déluges et des averses.
Tu vas voir cet enfant en toi,
Tu l’approches doucement,
Avec le respect et les égards qu’il se doit,
Pour avec lui, guérir, tranquillement.
Alors tu peux nommer cet homme,
Qu’il s’appelle papa, tonton, voisin, tu le dégommes,
Tu peux lui cracher tout ton venin,
Pour juste te libérer de ce cruel écrin.
Ainsi le dialogue en ton être s’instaure,
Tu prends ce recul qui te fais comprendre ces torts,
Tu sais dans ton cœur que l’histoire se répète,
Et toi intimement, tu la coupes, nette.
C’est à travers ce travail intérieur,
Sans cri au monde, avec beaucoup de douceur,
Que tu sors de cette triangulaire expiatoire,
Pour te libérer, enfin, de toutes ces mémoires.
Le jour se lève alors à nouveau,
Cet enfant en toi peut désormais se redresser,
Être cette part de pureté retrouvée,
Et pour toujours se connecter au Beau.
Même de l’infâme il est possible de se relever,
Pour au-delà du voile pouvoir regarder,
Comprendre que notre Humanité est bien bas tombée,
Et que grâce à chacun, elle peut évoluer.
Prends donc avec courage ta destinée,
Regarde en toi ces traumas, ils sauront te guider.
Ils pourront te faire illuminer toute ta beauté,
Pour connaître cette aube nouvelle, qu’est ta Souveraineté.
Namasté.