Il est des soirs où simplement la fatigue m’étreint,
Où je me dis que tout cela est vain.
Il est des soirs où je ne souhaite plus avancer,
Où je ne vois plus claire en ma destinée.
Les jours se succèdent, chahutés par mes émotions,
Qui parfois résonnent, comme un poison.
Les jours filent, bousculés en-dedans,
Comme si tout s’écroulait, inlassablement.
Il m’est parfois compliquer de ressentir,
Comme si je me laissais happer par un non-avenir.
Dans ces moments-là je n’ai plus qu’envie de ralentir,
Me retrouver seule, là, pour un temps, m’assoupir.
Telle est pour moi cette vie ici sur Terre :
Vivre de l’intérieur mes sentiments, dans mes artères.
Aller jusqu’au bout de ce que cela implique,
Et parfois, souvent, de manière fatidique.
Ce vécu est gangrenant lorsqu’il émane d’en bas,
Lorsque je ne prends aucun recul, comme plongée dans le tas.
Il vient percuter avec ces temps si durs,
Où tout est manipulé, pour bien s’instiller jusque dans les plus petites blessures.
C’est alors la grande purge vécue de l’intérieure,
Où chaque moment me permet de libérer ma noirceur.
C’est alors le grand bain dans ma conscience cosmique,
Me permettant d’aller encore plus loin, traversant l’immensité galactique.
Dans ces instants de vie les ramifications se déploient envers mes paires,
Envers toutes celles et ceux qui désespèrent.
Je sais les ressentir au plus profond de mes artères,
Car reliée, toujours, à vous, mes sœurs et mes frères.
Le grand nettoyage se fait alors en mon cœur, à l’horizontal,
Par l’intermédiaire de cette immense toile.
La grande lessive s’opère à travers mon canal…
Et punaise, je peux alors dire que ça n’est pas banal !
Je me relève ainsi, dans cette conscience partagée,
Droite, alignée, même si tout bonnement chamboulée.
Je me lance à nouveau, dans ce tunnel iridescent,
Me ralliant de toute mon âme à mon unique firmament :
Cette reliance entre Ciel et Terre,
Qui me permet, toujours, d’être là, comme naguère.