Revoir celle qui de son tout premier jour à ses un an
N’a pas arrêté d’appeler sa maman,
En lui rappelant sa présence, constamment.
Elle pour qui la naissance avait été si compliquée.
Elle qui avait tant besoin d’amour,
Que sa mère, en elle-même ballottée,
Était dans l’incapacité de lui démontrer au grand jour.
Elle qui finalement à un an,
N’en pouvant plus de crier en-dedans,
A fait un coma, pour ne plus se sentir délaissée,
Pour ne plus se sentir séparée de l’amour de maman.
Elle a infiniment pleuré à l’intérieur…
Elle peut maintenant totalement l’exprimer dans les bras de sa grande sœur.
L’adulte qu’elle est devenue lui a dit
Que jamais plus, seule, elle ne serait,
Que l’amour dont elle a manqué au creux de son lit,
En abondance, depuis l’intérieur d’elle-m’aime, elle le lui donnerait.
Maintenant la toute petite est au chaud,
Bien lovée dans son cœur.
Elle se repose, après tant et tant de labeurs.
Le chemin est long parfois.
Pour recontacter nos profondeurs
Pour venir nous parler en cœur à cœur,
Au-delà de tous nos émois.
C’est le chemin d’une vie ici
Pour se désidentifier d’une blessure.
L’adopter, la cajoler, juste lui dire « oui »,
Pour qu’elle s’abandonne là, apaisée, en un simple murmure.