Épona

Au fil des jours je découvre un monde,
Où il n’est point besoin de parole,
Où seule les émotions traversent les ondes.

Au fil du temps je m’ouvre à l’inaudible,
A ce qui paraîtrait inaccessible,
Et qui pourtant est là, en face à face et bien tangible.

A leur contact les portes s’ouvrent en grand,
Le lien se fait doux et à la fois très puissant.
Comme un flot venant d’un autre temps,
Qui pourtant est bien là, au présent.

Au travers de leur force se meut une immense Sagesse,
Celle que l’homme a perdu, tant il l’a transgresse.
Au travers de leur présence passe un influx magique,
Qui ne demande qu’à être capté pour ce qu’il a de magnifique.

La beauté et la puissance sont si souvent bafouées,
Dans notre société aux mille codes détournés.
La douceur et la tendresse en sont si souvent absentes,
Alors qu’elles vibrent à l’intérieur, aimantes.

Épona et sa beauté m’ont touché au cœur,
Le monde des équidés est venu à moi, chuchoteur.
Il traverse mes jours et le lit de mes nuits,
Sans que je ne sache d’où je recueille tant de ses fruits.

La reliance est intense et belle à la fois,
Elle parle de leurs tristesses
Tout autant que de leurs joies.

Elle se fait discrète et en même temps persistante,
Comme une invite à être,
Pour encore mieux les entendre.

Le lien se pose dans l’instant
Comme l’écume d’une vague,
Sans en perdre aucun des fragments,
Il est absolu, déferle et alpague.

C’est le lien à la Vie
Qui prend une forme ici.
C’est le lien au Vivant,
Qui se déploie dans le Firmament.

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