Depuis quelque temps nous croisions nos chemins.
C’est à quelque moment de la fin
Que tu m’as fait l’honneur de me tendre la main.
Dans tes angoisses et ta peur je t’ai rejoins,
Installée, accroupie, à tes côtés,
Tâchant en toute Conscience de respirer,
Pendant que les images arrivaient du Lointain.
La paume posée sur ton encolure,
Alors j’ai senti une immense bulle t’inclure.
Et là, doucement tu t’es apaisé,
Sur le flanc, dans l’herbe, ainsi allongé.
Paisiblement j’ai pu te parler,
Te disant que de l’Autre Côté tu étais attendu,
Qu’un beau cheval blanc te guiderait dans cet inconnu.
Le soleil s’est comme par magie mis à briller,
Et toi, de ton museau, tu m’as caressé.
Les instants vécus ont été intenses,
Les larmes ont coulé de nos profondeurs,
Pendant que les personnes chères à ton cœur
Ont pu te rejoindre dans cette dernière danse.
Entouré des tiens tu es silencieusement parti,
Sous le vol de deux cigognes,
Qui dans leur majesté, t’offraient comme un nid.
Puis, quelques heures plus tard une plume s’est posée,
Dans la main de cet homme
Avec qui tu as tant partagé.
Comme une certitude
Tu lui as tendrement montré,
Que depuis le Ciel tu étais désormais à lui connecté.
Le Passage est si Beau
Lorsque l’on peut l’apprivoiser.
Quand le pont entre la Terre et le Ciel ainsi posé,
Vibre en échos
Dans cet aller-retour des Âmes,
Reliées au grand Jour
A ce qui compte le plus dans cette trame :
Juste et simplement, l’Amour.