Lorsque certains événements de vie
Explosent les limites à l’infini.
Lorsque pour nettoyer,
Tu te perds à te noyer.
Lorsqu’il ne peut y avoir aucun contrôle,
Puisque tu es totalement prisonnier en ta geôle.
Lorsque l’inacceptable arrive,
Car tu permets malgré toi qu’il survive.
Alors s’en vient un effacement total des frontières,
Lorsque le sertissage de ta chaire
N’est plus à même de se faire.
L’indicible n’est plus audible.
Les paroles se meuvent en horrible.
La voix ne porte plus son ton,
Car les mots ont imploser dans les tréfonds.
Ils se sont cachés dans les méandres de ton Être,
Pour tenter à tout jamais de disparaître.
Ils se sont perdus pour te protéger,
Car personne n’a su en son temps les écouter.
Alors tout petit, tu t’es senti totalement abandonné,
Tellement… à en crever… !
Alors tout petit tu a baissé les bras,
Car c’était pour toi devenu intenable ici-bas.
L’énergie de vie s’en est allée,
Te laissant plus ou moins comme un fantôme, exilé.
À l’intérieur tu t’es enfermé,
Redoublant les verrous, très forts cadenassés.
Et pourtant… chemin faisant tu as su te recontacter,
Aller voir cet enfant tellement abîmé.
Et pourtant, chemin faisant ta Lumière s’est rallumée,
Plus forte et plus vive que toutes ces atrocités.
C’est de cette Force que tes cellules se nourrissent,
Pour revoir en toi ces parts fragmentées sous le vice.
Car oui elles ont pu prendre le contrôle,
Finalement juste pour te protéger de certains rôles.
Pas à pas en les remerciant d’être là,
Tu peux enfin les lâcher,
Afin qu’elles expriment leur LA.
Pas à pas à ton rythme au cœur de l’intime,
Elles reviennent te voir doucement
Te faisant sortir du rôle de victime.
Le chemin est souvent ardu,
Et pourtant tellement lumineux vers ton Salut.
C’est cette route-là que tu empruntes,
Non dans la violence dont elle pourrait être teinte,
Mais bien dans l’Abandon total à la Lumière,
Qui ne demande rien d’autre que d’Être,
Pleine et entière au creux de ta chaire.