Dans ce monde totalement fou,
Qui par tous les moyens veut nous mettre à genoux,
Osons, déshabillons-nous !
Non pas exhiber nos corps,
Dans cette violence intestine
Affichée en permanence au dehors,
Telle une violation de l’intime.
Quittons plutôt chacun de nos costumes,
Entretenus dans ce cercle infernal,
Où sauveur, bourreau et victime, fatals,
Sont désormais des rôles posthumes.
Osons embrasser la Vie dans ce qu’elle a de plus Sacrée,
Cette Essence qui des étoiles cherche à inonder
Tous les Êtres ici sur Terre, pour enfin Exister.
Retrouvons cette Force indicible,
A l’origine de chaque naissance ici-bas,
Cette Puissance indivisible,
Que la Noirceur a voulu combattre à trépas.
Cette Source de Jouvence
Qui coule en chacun d’entre nous.
Cette indestructible obédience,
Qui nous relie au Grand Tout.
Ramenons en notre base,
Ces parts blessées de notre histoire,
Honorons-les avec audace,
Pour qu’elles retrouvent leur territoire.
Celui reconstitué de notre Être,
Se perdant dans l’Humilité de son Âme,
Maintenant que l’Humanité est prête
A suivre la Souveraineté de sa Flamme.
Ainsi ancrons-nous en nous-même,
Cette Terre vibrante de nos « je t’aime »,
Et nous pourrons alors rencontrer l’Autre,
Dans ce qu’il offre en apôtre :
Une reconnexion au Sublime de la Relation,
Dans ce qu’elle a à la fois de plus fragile
Et de plus beau en corrélation.
Juste ce lien à la Vie qui coule,
Se déversant dans nos corps d’argile,
Façonnant alors le Subtil,
Dans la matière, telle la houle.