Le Monstre

Te voilà qui te présente à nouveau,
Gluant, hideux, insipide et nauséeux.
Te voilà qui te présente à nouveau,
Au détour de la vie, au détour de ce nœud.

Il semble te connaître par cœur,
Tellement tu es omniprésent,
Tellement tu envahis même le bonheur.

Il semble de reconnaître de loin,
Ressentir ton infâme odeur,
Alors qu’on te pensait parti à dessein.

Ce monstre que tu es, juste obscène,
Toque à la porte, demandant qu’on l’aide.
Il ne brusque pas, juste se propose,
Là, au présent, pour sortir de son anamorphose.

Ce monstre au cœur sombre demande à sortir des eaux profondes,
Car il sait que sa place n’est plus de ce monde .
Ce monstre aux contours évanescents souhaite rencontrer La Lumière,
Car il sait qu’il n’aura plus de justice séculière.

Alors lorsqu’il sera collectivement reconnu,
Non plus chassé ou méprisé,
Mais juste un tant soit peu éclairé.
Il pourra dire avoir rempli sa mission, résolu :
Celle de tout simplement être lavé,
De toute abomination, être enfin mis à nu.

Alors il pourra se relever,
Rentrer dans une danse joyeuse car nettoyé.
Alors il pourra {re}prendre sa place parmi les anges,
Et ainsi participer au Festin et aux Vendanges !

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