Lorsque tous tes comportements sur la survie étaient basés,
Que pour avancer tu tenais les rênes, sans jamais les lâcher.
Que le moindre de tes actes s’inscrivaient à pas comptés,
Pour surtout à l’intérieur de toi ne jamais rien laisser déborder.
Lorsque tout ton environnement voulait parler de sécurité,
Contenue et amassée, comme en toi jugulée.
Lorsque tu bornais tout pour juste arrêter de crier,
Ce qui en toi formait des nœuds, qui ne demandaient qu’à être dénoués.
Tout était retenu, aucune place, ou quasi à l’imprévu.
Tout était calculé, aucune parcelle mise à nue.
Et pourtant au fil du temps, des impasses tu en as lâché.
Et pourtant au fil des jours, des traumas tu en as libéré…
Toujours à la force du poignet, avec cette hargne pour avancer.
Toujours en tapant au-dedans très fort, pour simplement arriver à respirer.
Tout était bétonné en toi, pour surtout ne rien laisser filtrer.
Pour ne plus jamais ressentir, ce qui t’avais tant abîmé.
Non pas qu’on ait voulu volontairement te faire mal.
Juste il n’y avait ni conscience ni connaissance sur ce néant abyssal.
Et un beau matin, les énormes bulles remontent.
Elles parlent de ton enfance, de ta naissance, de tes premiers jours en ce monde.
Elles crient toute la douleur d’une insécurité profonde,
Que chaque être humain connaît, faute de sagesse et d’initiatique conte.
Elles témoignent des ces peurs profondes
Inscrites au tréfonds de chaque être.
Elles racontent nos histoires et nos ondes,
Au creuset de nos ancêtres.
Elles sont la clefs de nos portes,
De nos verrous et de nos errances.
Elles sont le reflet de nos intérieures cohortes,
Qui ne demandent qu’à se libérer de nos propres résistances.
Elles sont inscrites et enfouies,
Car à bon escient retenues pour nous laisser en vie.
Elles parlent de ces peurs viscérales,
Qui sont nées de ces émotions nous prenant aux tripes, sidérales.
Elles n’ont pu ni être accompagnées ni être comprises,
Car personne avant nous ne pouvait en révéler la teneur, si concise.
Elles ne pouvaient être vues et aimées,
Juste pour ce qu’elles ont été, sans être jugées.
Ce chemin est Sagesse pour qui le vit et le traverse.
Cette voie est une Initiation,
Qui n’a pour nom que notre propre Vision.
Il se fait en-dedans, chacun à sa mesure.
Il se fait au firmament, de ce que la Vie présente et murmure.
Il est le reflet de notre Âme,
Notre accès à notre Oriflamme.
Il est la Voix qui nous parle,
Et qui depuis toujours nous ramène à notre cœur, joyau, tel une Vestale.