Pour de nombreux adultes devenus,
Les enfants que nous avons été ont pu manquer
Très souvent de cet attachement par trop contenu,
Car leurs parents eux-mêmes ne pouvaient totalement le leur donner.
C’est ainsi que chemin faisant ils se sont construits
Sur des bases insécures,
Se renvoyant en écho, quasiment sans bruit,
Ce qui pour eux avaient été d’infimes murmures.
Ils ont puisés en eux ces îlots de résilience,
Pour comme leurs parents du mieux qu’ils pouvaient
Pouvoir fonctionner malgré leur souffrance.
Ils sont allés chercher en eux-mêmes
Ce que les circonstances ne leurs avaient légué,
Et ont peu à peu refouler leur besoin de « Je t’Aime ».
Et puis un jour la lumière se fait complètement,
Ils voient clair et revisitent cette blessure d’attachement.
Elle porte le nom d’anxieuse, d’évitante ou de désorganisée,
Parfois même peut les trois tout à fait combiner.
Elle permet alors de comprendre
Beaucoup de ces comportements qui depuis l’enfance,
Nous ont habités sans que nous puissions vraiment les entendre,
Eux qui pourtant tout le temps nous renvoyaient à notre intime souffrance.
Elle permet ainsi de nous réorganiser,
Pour au creux de nous tendrement nous parler,
Pour à notre enfant intérieur intimement redonner,
Toute cette sécurité, pour ne plus jamais en manquer.
Pas à pas, jour après jour simplement s’aimer,
Chemin faisant, petit à petit, nous ré-apprivoiser.
Namasté.