Le Verbe

La Parole Vraie,
L’expression de Soi que l’on sous-estimait,
De ses besoins fondamentaux,
Que l’on noyait dans ses propres eaux.

La Voix pour tracer sa Voie.
Oser dire ce qui abîme,
Même au risque de perdre l’autre dans son abyme,
Lorsque l’on sait que la parole confronte aux émois.

Ne plus s’oublier pour garder le lien,
Celui qui remonte à l’enfance,
Et que l’on n’a pas eu, faute aux circonstances,
Car factuellement il ne pouvait y avoir Présence.

Oser s’exprimer là où l’on s’est souvent tu,
Pour protéger l’autre que l’on sait perdu.
Lui qui ne peut trouver sa propre issue,
Pris dans ses filets et ses déconvenues.

Ne plus vouloir préserver même si c’est souffrant,
Car on ne se respecte plus en le faisant…
Par peur de perdre,
Par peur que tout ne se désintègre.

Et pourtant une Force pousse en avant,
Celle du Vivant mettant tout en Lumière,
Celle qui souhaite que ce soit l’Amour qui opère,
La justesse du Verbe, et non le discours impotent.

Trouver les mots avec finesse,
Extirper de soi des puits de tristesse,
Celle retenue pour protéger l’autre de sa propre faiblesse,
Là où il aurait fallu poser et honorer avec délicatesse.

Ce faisant le Chemin se trace,
La Voix éclaire la Voie de son immense Sagesse.
La douleur peu à peu s’évacue et s’embrasse.
Elle n’est plus celle qui agresse,
Se mouvant plutôt en un nouveau Ciel,
Celui qui rassemble, Substantiel.

Le Chemin de la Maîtrise des Sages
S’emprunte alors pas à pas, étant plus qu’un Passage.
C’est la Grande Initiation qui continue,
Celle de l’Âme faisant de l’égo sa mue.

A ce point de bascule la Résolution ne nous appartient plus.
Elle réside dans le Très Haut auquel on s’abandonne,
Malgré toutes les résistances dues à l’Ego,
Et grâce à toutes nos parts rassemblées se répondant en écho.

La Flamme se laisse consumer de l’intérieur,
Non plus par la peur mais par une forme de Grandeur :
Celle invisible aux jeux de l’apparence,
Celle qui se dévoile à qui laisse entrer la Puissance.

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