Se pencher sur l’Insoutenable,
Où tout n’est qu’impalpable.
Se retrouver avec cette Exilée,
Pour à cet instant avoir à tout recommencer.
Moments d’angoisse sans nom,
La Peur se fait omniprésente,
Rien n’a de sens dans ce puits sans fonds,
Écho de cris d’une part démente.
Et retrouver l’Exilée…
Se pencher sur ce tout petit bébé.
Juste le voir et le regarder.
Lui qui a tant pleuré, qui a tant hurlé.
Là où il ne pouvait y avoir Présence.
Là où le corps était uniquement souffrance.
Là où le tyran s’est mué en croyance,
Vu que son appel engendrait l’inconsistance.
Puis être tombée dans l’abyme,
Là où la Mort est douce, magnanime.
Et pourtant revenir,
Et partiellement survivre…
Se couper en soi de sa Présence,
Qui en son temps n’a pu être soutenue.
Rapatrier des années plus tard cette part de toute petite enfance,
Pour de nouvelles fondations mettre à nues.
Un pas après l’autre.
Un souffle en suit un autre.
Juste Être Là dans l’Instant.
Contempler son propre désastre intérieur en renaissant.
Rapporter La Lumière dans ses profondeurs,
Sur cette exilée dans l’apesanteur.
Lui donner à nouveau Sa Place,
Du tyran faire naître un nouvel espace.
Celui où la toute petite est reconnue.
Celui où la toute petite est soutenue,
Car elle sait que sa demande est cette fois-ci entendue.
Celui où elle pourra s’épanouir,
Car Sa Sécurité a été installée.
Celui qu’elle n’aura plus besoin de fuir,
Car dans ce cocon d’Amour, elle a trouvé sa Liberté.