Toi qui est descendue des étoiles
Pour simplement vivre le passage,
Qui des eaux de ce cocon fœtal,
T’a projeté dans ce monde sans amarrage.
Tu n’y as vécu qu’un instant…
Tout t’a tellement paru si cru, littéralement.
Tu as rendu ton souffle sans même un cri,
Alors que tous étaient affairés, dans un grand bruit.
La panique s’est faite sentir
A l’intérieur de toi qui voulait partir.
La peur a totalement pris le dessus,
Lorsque combien tu as vu
Qu’il était difficile
De prendre racine, ici, sur ce fil.
Alors Elle est venue à la rescousse,
Pour te protéger d’une dernière secousse.
Et pourtant tu as été si meurtrie,
Que même ses mots ne t’ont pas servi.
Des bras encore plus tendres
Se sont alors présentés,
T’offrant leur place dans une mariale offrande,
Que tu n’as su refuser.
Tu étais à ce moment-là
En tous points disloquée,
Perdue dans les eaux ici-bas,
De cette naissance si chèrement payée.
Il en aura fallu de nombreuses années,
Pour à nouveau te contacter.
Ramener cette petite âme au-delà d’un songe,
Pour qu’elle ne soit plus tenue seulement par une longe.
L’accueillir dans toute sa perdition,
La rassurer de ses peurs à raison.
La laisser partir aussi vers ses Cieux,
Pour aujourd’hui prendre racines en ces lieux.
Slavinska a maintenant trouvé sa voie,
Celle du passage qu’elle a vécu en émoi.
Slavinska est désormais reconnue,
Pour celle qui en osant ce convoi,
A pleinement contribué de son tribu.