A l’aube de nos vies ici sur Terre,
Se passent bien des événements
Dans le ventre de nos mères.
Il y en a un formant empreinte,
Qui en-dedans de nous reste,
Nous ramenant souvent à cette première étreinte.
Elle s’est faite si douce et tellement présente,
Nous permettant d’aller là, dans cette entente,
Pour vivre dans la chaire,
Tandis que l’autre devait aller sous d’autres sphères.
Elle nous manque souvent cruellement,
Sans que nous ne puissions mettre de mots, assurément.
Elle nous parle de vide en-dedans,
Alors que nous sommes bien ici, présents maintenant.
C’est empreinte exprime cet autre
Que nous avons si bien connu.
Cette sœur ou ce frère, apôtre,
Qui a si vite disparu.
Il était là pour nous accompagner
Un temps sur notre chemin.
Il était là pour avec nous partager
Ces tous premiers instants à dessein.
Rendre la pesanteur moins prégnante,
Nous laissant ensuite la voie, étincelante.
Rejoignant de son côté les étoiles,
Nous permettant ici de déchirer le voile.
Lorsque la rencontre est possible
Des années plus tard,
Elle vient pacifier tous ces maux intangibles
Laissés à chaque instant comme des hasards.
Elle permet cette reconnexion
A cet être si cher,
Qui en nous renaît à la perfection,
Nous permettant de vivre à nouveau, debout et fier.
Alors la ronde recommence,
Et nous emmène dans cette immanence,
Qui fait du temps et de l’espace,
La concrétisation de tous les possibles, avec audace.